C'était un premier avril!

Ostal renaissance © Secadorier

L’évènement avait été annulé le matin même par courriel pour cause de pluies intermittentes. Deux véhicules se présentèrent pourtant au point de rendez-vous. Leur proposer une ballade contée ?

Nous parcourûmes les ruelles du village à la recherche de curiosités. Ici, la maison Cèbe offre une meule de moulin en calcaire posée contre le mur de la façade et fichée dans le sol. Carriere de la magnanerie, ce sont plusieurs meules en réemploi dans la base de l’angle du bâti. De l’autre côté de la rue, sur un balcon, une grue à roue crantée servait à monter les semals. Portail du soleil, le dos d’un four a pignon sur rue, surmonté de sa haute cheminée percée sur trois étages. Quelques pierres d’évier traversent la muraille pour s’épancher dans la carriere.

Le village traversé, la rue grimpe au-delà du calvaire ; nous tombons sur le lavoir abouché directement au ruisseau du Roujas, précédé d’un bief abandonné qui a pu nourrir les pâles du moulin à graisse. En empruntant la calade vers le haut, nous croisons ce qui fût la fontaine romaine qui alimentait en eau potable le village.

Les plus hautes maisons, restes du mas de rèmes, sont adossées à un terre-plein bâti sur le ruisseau canalisé. Nous descendons par une étroite calade contournant parcelles et maisons pour aboutir place du roujas cernée de bâtis anciens. Nous visitons le four banal dans une iscle aux maisons les plus anciennes du village ; la plus altière tient une fenêtre à meneaux soutenue par un unique corbeau taillé dans une lauze en forme de ski. Cette petite demeure reste bien entourée par de beaux bâtiments attestant leur originalité depuis le siècle XVII.

La visite s’achève au pied du clocher altier dont l’horloge donne l’heure précise et résiste à la pluie qui ponctua le parcours.